Mikebrantuvie
Wajntrob représente le diable auquel Mike vient de vendre son âme. Les frères Baumann, en conflit ouvert avec le nouveau producteur, estiment que Mike se trouve désormais « pris en le marteau et l’enclume », tenu d’assumer un choix qui perturbe son entourage. Nul doute que les jumeaux voient d’un mauvais œil l’ingérence de Wajntrob dans leur organisation si bien rodée. Ils considèrent que ces interférences ne font que nuire à la tranquillité d’esprit du chanteur. De son côté, le patron entend bien exercer ses prérogatives. Dès lors, les accrochages sont inévitables. C’est, une fois, Alain Banon qui expulse de la scène le producteur s’estimant au-dessus des consignes. C’est, une autre fois, Baumann qui est accusé par Wajntrob de lui avoir indirectement brisé la main parce qu’au cours d’un entretien téléphonique particulièrement houleux, ce dernier dans l’énervement a frappé violemment du poing contre son bureau.
Les salaires de certains membres de l’équipe, tel l’attaché de presse pour la télévision Jean-Paul Barkof, connaissent une alléchante inflation. Wajntrob insiste pour que les Baumann entrent à son service, mais ils tiennent bien trop à leur indépendance et souhaitent surtout n’avoir à défendre que les intérêts personnels de Mike Brant. Inutile de préciser que Mike est très perturbé par ce climat d’hostilité dont il est en quelque sorte l’initiateur et qu’il ne parvient pas à gérer. D’autant qu’à l’époque, Simon Wajntrob fréquenterait un milieu interlope. Hubert Baumann raconte en effet comment, à l’hôtel « le Président » de Genève, Simon les a présentés, lui et Mike, au redoutable Samuel Flatto-Sharon. Cerveau d’une...
